Produits d’origine animale

produits d'origine animale

ABECEDAIRE DE LA CONSOMMATION PLUS DURABLE


Cette entrée fait partie de mon Abécédaire de la consommation plus durable: des idées pour une consommation plus durable pour sa santé, son porte-monnaie et la planète.

Produits d’origine animale : de l’agriculture conventionnelle ou biologique ?

Agriculture conventionnelle ou agriculture biologique ?
Idée

A la place des produits d’origine animale issus de l’agriculture conventionnelle, préférer ceux issus de l’agriculture biologique.

« La viande, les fromages et les œufs labellisés « bio » contiennent peu ou pas de pesticides, d’hormones et d’antibiotiques. » 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 151. 

Produits d’origine animale : issus d’animaux nourris au maïs, soja ou blé ou nourris à l’herbe ou au lin?

produits issus d'animaux nourris au maïs, soja blé ou d'animaux nourris à l'herbe ou au lin ?
Idée

Eviter les produits issus d’animaux nourris au blé, maïs ou soja.

[Les produits d’origine animale] de l’élevage industriel sont très riches en oméga-6 et très pauvres en oméga-3. Ce déséquilibre favorise à la fois la croissance des cellules cancéreuses et celles des tissus gras.

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 134 à 138.

Les oméga-3 et les oméga-6 sont des acides gras essentiels, présents dans notre corps et en compétition permanente pour le contrôle de notre biologie : les oméga-6 ont notamment pour fonction de stocker les graisses et de favoriser les réponses inflammatoires, alors que les oméga-3 jouent au contraire le rôle de calmer les réactions d’inflammation et de limiter la fabrication des cellules adipeuses. Les deux fonctions sont nécessaires mais doivent rester en équilibre. L’équilibre de notre physiologie va donc dépendre de l’équilibre entre oméga-3 et oméga-6. Un déséquilibre en faveur des oméga-6 entraînerait une réponse inflammatoire et un stockage des graisses excessifs, créant ainsi un terrain favorable au cancer et à l’obésité. On considère que l’équilibre est idéal lorsque le rapport entre oméga-6 et oméga-3 est compris entre 1:1 (quantités équivalentes) et 5:1 (cinq fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3). 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 134 à 138.

Comme les acides gras essentiels ne peuvent provenir que de notre alimentation, le rapport oméga-6/oméga-3 de notre corps dépend de celui de notre alimentation. Lorsque nous consommons des produits d’origine animale, comme des produits laitiers, ce rapport va dépendre de ce qu’ont mangé les animaux qui en sont à l’origine.

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 134 à 138.

Si ces animaux ont mangé de l’herbe, riche en oméga-3, leur viande, leur lait et leurs œufs seront parfaitement équilibrés en oméga-3 et oméga-6. Cependant, l’alimentation principale des bêtesaujourd’hui est constituée non plus de fourrage, mais de maïs, de soja et de blé, qui ne contiennent quasiment pas d’oméga-3 alors qu’ils sont très riches en oméga-6. La consommation de ces produit entraîne ainsi un déséquilibre du rapport oméga-6/oméga-3 dans notre organisme et explique les taux constatés actuellement, de l’ordre de 15 :1 à 40 :1. 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 134 à 138.

« Le maïs et le soja sont les plus gros consommateurs d’engrais chimiques, de pesticides et d’eau. Ils contribuent plus que toutes les autres cultures à la détérioration de l’environnement. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 151.
Idée

Préférer les produits issus d’animaux nourris avec de l’herbe ou du lin.

« On peut agir directement sur les taux d’oméga-6 et d’oméga-3 dans le corps humain (…) en nourrissant un peu différemment les animaux dont proviennent nos aliments. (…) Lorsqu’elle est consommée par les animaux, [la graine de lin] permet d’augmenter considérablement le taux d’oméga-3 dans la viande, le beurre, le fromage ou les œufs, même si l’apport ne représente que 5% de leur alimentation. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 145 s.

« Depuis 2000, [une] équipe de chercheurs a mis en place un label pour permettre aux consommateurs d’identifier les produits issus de cette filière lin. Il s’agit en France des produits « Bleu-Blanc-Cœur » ».

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 147 s.

« En faisant [le] choix [de produits issus d’animaux nourris avec du lin], nous contribuons aussi (…) à réduire notre dépendance vis-à-vis des champs de maïs et de soja nécessaires à l’alimentation du bétail.»

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 151.

« La viande, les fromages et les œufs labellisés « bio » contiennent peu ou pas de pesticides, d’hormones et d’antibiotiques, mais ils ne sont pas nécessairement équilibrés en oméga-3-. Si les animaux ont été nourris avec du maïs et du soja « bio », mais pas avec de l’herbe ou en liberté, leur viande et leurs œufs restent beaucoup trop riches en acides gras oméga-6 pro-inflammatoires et déficitaires en oméga-3. Pour s’assurer de manger des produits de la même qualité que ceux de nos grands-parents, il faut que les animaux aient été « nourris à l’herbe en pâturage » ou que le label spécifie « riche en oméga-3 » »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 151.

Produits d’origine animale: en emballage ou en vrac ?

En emballage ou en vrac ?
Idée

Au lieu d’acheter des produits d’origine animale en emballage, préférer les produits en vrac.

Voir Vrac.

Vrac

Produits d’origine animale ou végétale ?

produits d'origine animale ou végétale ?
Idée

Eviter (ou réduire) la consommation de produits d’origine animale. 

  • Les produits d’origine animale sont moins bons pour la santé en général que les produits d’origine végétale

« Dans la plus grande étude prospective sur les régimes végétariens, les personnes suivant un régime végétalien, végétarien, pescétarien ou semi-végétarien présentaient un risque de mortalité global inférieur de 12 % à celui des omnivores. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).

« En utilisant une autre approche, un score diététique fondé sur des aliments végétaux (attribuant des valeurs positives à la consommation d’aliments sains d’origine végétale, mais pas à celle de céréales raffinées ou de sucre, et des valeurs négatives aux aliments d’origine animale) était inversement et linéairement associé au risque de type 2 le diabète et les maladies coronariennes. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).

« Pendant la grossesse et l’allaitement, (…), un apport excessif en protéines d’origine animale a été associé à un risque accru d’obésité chez la progéniture 20 ans plus tard. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).
  • La consommation de produits d’origine animale est liée avec la fréquence des cancers. 

« On retrouve dans tous les pays un lien direct entre la fréquence des cancers et la consommation de viande, de charcuterie et de produits laitiers. A l’inverse, plus l’alimentation d’un pays est riche en légumes et en légumineuses (pois, haricots, lentilles, etc.), moins les cancers sont fréquents. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 148.
  • Les produits d’origine animale représentent la plus grande part de l’exposition alimentaire à certains contaminants, qui augmentent le risque de certains cancers.

« La viande et les produits laitiers (…) constituent plus de 90% de l’exposition humaine à des contaminants qui sont des cancérigènes connus comme la dioxine, les PCB ou certains pesticides qui persistent dans l’environnement malgré leur interdiction depuis plusieurs années. Les végétaux des marchés français en contiennent, eux, cent fois moins que ls produits animaux. » 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 163 s.

« En terme de contribution relative des différents groupes d’aliments à l’exposition aux PCDD/F [dioxines et furanes] et PCB-DL [PCB de type dioxine], on observe que (…) pour les adultes comme pour les enfants, les produits de la pêche et les produits laitiers représentent près de 80 % de l’apport total et les produits carnés contribuent seulement à 8 % de l’apport total. » 

Avis du 9 janvier 2006 de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation de l’exposition de la population française aux dioxines, furanes et PCB de type dioxine, p. 3.

« Les sources de contamination des denrées alimentaires aux PCDD/F et aux PCB sont d’origines différentes : les PCDD/F sont formés au cours de processus thermiques accidentels (feux de forêt) ou non (incinération des déchets, brûlage à l’air libre) et au cours de processus industriels (métallurgie, traitement des pâtes à papier, …). Les PCB (polychlorobiphényles) sont des mélanges industriels produits depuis les années 30 jusqu’en 1987, date de leur interdiction en France. De plus, des PCB sont émis chaque année pour l’ensemble du territoire métropolitain, notamment lors de l’incinération des déchets et la combustion de la biomasse. (…) En raison de leur grande stabilité physique et chimique, de leur faible biodégradabilité, et leur forte lipophilie, les PCDD/F comme les PCB s’accumulent au long de la chaîne alimentaire, l’alimentation constituant donc la principale voie de contamination de la population générale (plus de 90 % l’exposition totale).  » 

Avis du 9 janvier 2006 de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation de l’exposition de la population française aux dioxines, furanes et PCB de type dioxine, p. 3.
  • Les produits d’origine animale ont des effets environnementaux négatifs plus importants que les produits d’origine végétale

« Dans l’ensemble, les études s’accordent à dire que les aliments d’origine végétale causent moins d’effets environnementaux négatifs par unité de poids, par portion, par unité d’énergie ou par poids de protéines que les aliments d’origine animale selon divers indicateurs environnementaux [gaz à effet de serre, utilisation des terres, utilisation d’énergie, acidification potentiel, potentiel d’eutrophisation]. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).

« Nos résultats montrent que les aliments d’origine animale ont une empreinte environnementale importante par portion pour les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de terres cultivées, l’utilisation d’eau et l’application d’azote et de phosphore, ce qui corrobore les résultats des études. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).

« Différents groupes d’aliments affectent l’environnement à des degrés divers : les aliments d’origine animale sont responsables d’environ trois quarts des effets de changement climatique, tandis que les cultures de base, telles que le blé, le riz et d’autres céréales, sont responsables d’un tiers à la moitié des pressions sur les autres domaines environnementaux. » 

Rapport de la Commission EAT-Lancet (traduction de l’anglais).
  • L’élevage contribue au réchauffement climatique

« Le rapport de 2006 des Nations unies sur l’alimentation et l’agriculture conclut que l’élevage est un des principaux responsables du réchauffement climatique ! La contribution de l’élevage à l’effet de serre est plus élevée que celle du secteur des transports. L’élevage est responsable de 65 % des émissions d’hémioxyde d’azote, un gaz qui contribue au réchauffement global 296 fois plus que le CO2. Le méthane émis par la digestion des vaches (qui tolèrent mal le maïs qu’on leur donne à manger) agit 23 fois plus que le CO2 sur le réchauffement, et 37% du méthane mondial vient des ruminants. » 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 176 s.
  • L’élevage contribue à la pollution des eaux

« Le rapport [de 2006 des Nations unies sur l’alimentation et l’agriculture] conclut aussi que l’élevage compte « parmi les activités les plus nuisibles pour les ressources en eau », à cause du déversement massif des pesticides et excréments animaux dans les cours d’eau. » 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 177.
  • L’élevage contribue à la déforestation

« Un tiers des terres arables sont consacrées au maïs et au soja destinés à l’alimentation du bétail. Ces surfaces sont insuffisantes pour répondre à la demande, ce qui entraîne le défrichage des forêts – et une nouvelle perte en capacité d’absorption du dioxyde de carbone. » 

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 177.

Voir Produits d’origine végétale.

produits d'origine végétale

Restes et déchets de produits d’origine animale : jeter ou composter ?

Jeter ou composter ?
Idée

Au lieu de jeter avec les déchets ménagers les restes et déchets de produits d’originale animale, les composter. 

A Lausanne, les restes de repas peuvent être collectés dans les conteneurs à biodéchets afin d’être valorisés, soit pour la production d’énergie verte, soit en compost pour l’agriculture.

Abécédaire du tri de la Ville de Lausanne.

Newsletter par e-mail

Inscrivez-vous pour recevoir les nouveaux articles directement dans votre boîte mail !

(pas de spam, désinscription possible à tout moment en 1 clic)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *