Un chant de Noël (Charles Dickens)

Charles Dickens Un chant de Noël

LITTERATURE


« Disons-le d’emblée: Marley était mort. Là-dessus, pas l’ombre d’un doute. »

Calendrier de l'Avent 25 décembre

Cet article est la vingt-cinquième (et dernière) fenêtre de mon calendrier de l’Avent littéraire. Chaque jour du 1er au 25 décembre 2021, je partage avec vous un livre qui m’est cher: je vous en lis un de mes passages préférés et vous raconte en quelques mots l’histoire de ce livre et mon histoire avec lui.

La fin du livre.

Charles Dickens, Un chant de Noël, Librairie générale française 2009, p. 180.

Impossible de ne pas terminer ce calendrier de l’Avent par Un chant de Noël (A Christmas Carol) de Charles Dickens. Un classique parmi les livres de Noël – à tel point que Dickens est parfois décrit, grâce à ce conte, comme l’inventeur de la fête de Noël. Un classique de Noël, mais aussi un classique parmi mes lectures.

Parmi les livres de ce calendrier, il est à la fois le plus ancien et celui que j’ai lu en premier. Avant le Club des Cinq et les Six Compagnons. Avant même que je ne sache lire en fait. Du temps où c’était ma mère qui me lisait des histoires, le soir, avant que je ne m’endorme.

Non, elle ne m’a pas vraiment lu le livre de Charles Dickens. Quoiqu’elle aurait pu être tentée: à l’époque où elle me lisait des histoires, elle terminait ses études de littérature anglaise et était en train de rédiger son mémoire de licence sur… Charles Dickens !

Mais il lui arrivait de me lire une adaptation du conte de Dickens faite par Walt Disney: Conte de Noël avec Picsou. Souvent même, car c’était une de mes histoires préférées.

Walt Disney Un conte de Noël avec Picsou
Conte de Noël avec Picsou, une adaptation de Un chant de Noël de Dickens. Quelle joie de remettre la main sur ce livre d’enfance, qui dormait dans une caisse au fond du grenier!

J’adorais cette histoire. J’adorais ses images, que je connaissais par coeur. Je connaissais aussi par coeur certains passages du texte. A tel point que je remarquais immédiatement quand ma mère essayait d’écourter sa lecture en sautant quelques phrases. Je ne manquais évidemment pas de la rappeler à l’ordre.

Comme un gamin qui veut qu’on lui raconte chaque soir la même histoire et si on la raconte avec un détail différent, il dit: « Non, ce n’est pas comme ça. »


Tiago Rodrigues, By heart

Le livre montre Picsou, en vieillard acariâtre et abominable patron. Il fait travailler très dur Donald, pour un maigre salaire. La veille de Noël, Donald prend son courage à deux mains et lui demande s’il pourrait être payé sans attendre la fin du mois, afin d’acheter des cadeaux à ses neveux Riri, Fifi et Loulou, ainsi qu’un manteau d’hiver pour lui-même. Picsou refuse sèchement. Donald revient à la maison bredouille, sans cadeaux pour ses neveux, ni sapin de Noël. Picsou rentre chez lui et se met au lit, en maudissant Noël et tout ce gaspillage d’argent. Mais durant la nuit, il est pris d’un rêve étrange. Il déambule dans les rues de la ville endormie. Arrivé devant une fenêtre éclairée, il se revoit enfant, en train de fêter Noël avec sa famille. Il se rappelle combien il était heureux alors.

Walt Disney Un conte de Noël avec Picsou

Poursuivant sa promenade, il arrive devant une autre fenêtre. Cette fois c’est la famille de Donald qu’il observe. Donald est au lit, malade, et ses neveux décorent la branche d’arbre décharnée qui leur fait office de sapin. Le coeur de Picsou se serre. A son réveil, il est un autre homme. Il court dans les magasins, puis débarque chez Donald et ses neveux, les bras chargés de cadeaux. Tous ensemble, ils fêtent Noël.

C’est seulement bien des années plus tard que je lirai le livre de Charles Dickens. L’histoire est fondamentalement la même, même si elle est évidemment un peu plus élaborée. Notre oncle Picsou s’appelle ici Scrooge. Mais au niveau de l’avarice et de l’antipathie, il n’a rien à envier au héros de Disney.

Si j’étais le maître, tout nigaud qui court les rues avec un joyeux Noël sur les lèvres serait condamné à bouillir dans sa marmite en compagnie de son « pouding » de Noël et enterré avec une branche de houx fichée au travers du coeur.

Sa promenade nocturne à lui est guidée par trois esprits. D’abord, le fantôme des Noëls passés, qui lui rafraîchit ses souvenirs en lui montrant des Noëls heureux qu’il a passés enfant avec sa famille, ou plus tard apprenti avec celle de son patron. Ensuite, le fantôme des Noël présents montre à Scrooge la soirée de Noël de la famille de son employé Bob Cratchit. Le petit Tim est malade, le repas est modeste, mais la bonne humeur règne. Finalement le fantôme des Noëls à venir lui donne un aperçu du futur: la famille de Bob Cratchit pleure le petit Tim, qui vient de mourir. Quant à Scrogge, il gît dans son lit, mort lui aussi; mais il est seul et personne ne pleure sa disparition. Sur ce, Scrooge se réveille et sort de cette longue nuit. Qui a sur lui le même effet que pour Picsou. Il jure de changer de vie, et commence sans attendre: il fait livrer anonymement une magnifique dinde aux Cratchit, souhaite un « Joyeux Noël » à tous les passants qu’il rencontre, fait des dons aux oeuvres de charité et s’en va fêter joyeusement Noël avec son neveu.

Et on disait toujours de lui que, si quelqu’un sur cette terre savait vraiment fêter Noël, c’était bien lui. Puisse-t-on en dire autant de nous, de nous tous !

En ce jour de Noël, c’est ce que je vous souhaite aussi, à vous qui avez suivi ce calendrier de l’Avent !

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