Produits laitiers
ABECEDAIRE DE LA CONSOMMATION PLUS DURABLE
Cette entrée fait partie de mon Abécédaire de la consommation plus durable: des idées pour une consommation plus durable pour sa santé, son porte-monnaie et la planète.
Produits laitiers : de l’agriculture conventionnelle ou biologique ?
A la place des produits laitiers issus de l’agriculture conventionnelle, préférer ceux issus de l’agriculture biologique.
Voir Produits d’origine animale.
Produits laitiers : issus d’animaux nourris au maïs, soja ou blé ou nourris à l’herbe ou au lin?
Eviter les produits laitiers d’animaux nourris au blé, maïs ou soja, et préférer ceux issus d’animaux nourris avec de l’herbe ou du lin.
Voir Produits d’origine animale.
Produits laitiers: en emballage ou en vrac ?
Au lieu d’acheter des produits laitiers en emballage, les acheter en vrac.
Voir Vrac.
Produits laitiers: oui ou non ?
Eviter (ou réduire) la consommation de produits laitiers (d’origine animale).
Étant donné qu’il n’existe pas d’association claire entre une consommation de lait ou de ses dérivés supérieure à 0-500 g/jour et des résultats majeurs en terme de santé, et étant donné les risques concurrents pour certains types de cancer, une large fourchette d’apports est compatible avec une bonne santé. Étant donné que la consommation d’huiles végétales insaturées comporte moins de risques de maladies cardiovasculaires que les matières grasses laitières, l’apport optimal se situera généralement à l’extrémité inférieure de cette fourchette, et nous avons utilisé 250 g/jour pour le régime de référence [sain et durable pour l’environnement].
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
Voir aussi Produits d’origine animale.
- Un lien a été constaté entre la consommation de produits laitiers et la mortalité en général.
La mortalité globale et cardiovasculaire est susceptible de diminuer si les produits laitiers sont remplacés par des noix et d’autres sources végétales de protéines.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
- Un lien a été constaté entre consommation de produits laitiers et les cancers.
Une consommation élevée de lait, probablement en raison de sa teneur en calcium, est associée à un risque réduit de cancer colorectal, mais aussi à un risque accru de cancer de la prostate chez les hommes, en particulier pour les cas avancés.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
- Un lien a été constate entre consommation de produits laitiers et maladies cardio-vasculaires.
Les preuves vont dans le sens d’un risque considérablement réduit de maladies cardiovasculaires lorsque les graisses saturées sont remplacées par des huiles végétales insaturées, (…) La graisse du lait présente une des proportions les plus élevées d’acides gras saturés parmi les aliments naturels. Dans une analyse prospective détaillée chez des hommes et des femmes, lorsqu’elles sont comparées isocaloriquement, les graisses laitières étaient associées à un risque plus élevé de maladie coronarienne que les huiles végétales insaturées.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
- Les produits laitiers représentent une grande part de l’exposition alimentaire à certains contaminants, qui augmente le risque de certains cancers.
« La viande et les produits laitiers (…) constituent plus de 90% de l’exposition humaine à des contaminants qui sont des cancérigènes connus comme la dioxine, les PCB ou certains pesticides qui persistent dans l’environnement malgré leur interdiction depuis plusieurs années. Les végétaux des marchés français en contiennent, eux, cent fois moins que ls produits animaux. »
David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 163 s.
« En terme de contribution relative des différents groupes d’aliments à l’exposition aux PCDD/F [dioxines et furanes] et PCB-DL [PCB de type dioxine], on observe que (…) pour les adultes comme pour les enfants, les produits de la pêche et les produits laitiers représentent près de 80 % de l’apport total et les produits carnés contribuent seulement à 8 % de l’apport total. »
Avis du 9 janvier 2006 de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation de l’exposition de la population française aux dioxines, furanes et PCB de type dioxine, p. 3.
« Les sources de contamination des denrées alimentaires aux PCDD/F et aux PCB sont d’origines différentes : les PCDD/F sont formés au cours de processus thermiques accidentels (feux de forêt) ou non (incinération des déchets, brûlage à l’air libre) et au cours de processus industriels (métallurgie, traitement des pâtes à papier, …). Les PCB (polychlorobiphényles) sont des mélanges industriels produits depuis les années 30 jusqu’en 1987, date de leur interdiction en France. De plus, des PCB sont émis chaque année pour l’ensemble du territoire métropolitain, notamment lors de l’incinération des déchets et la combustion de la biomasse. (…) En raison de leur grande stabilité physique et chimique, de leur faible biodégradabilité, et leur forte lipophilie, les PCDD/F comme les PCB s’accumulent au long de la chaîne alimentaire, l’alimentation constituant donc la principale voie de contamination de la population générale (plus de 90 % l’exposition totale). »
Avis du 9 janvier 2006 de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation de l’exposition de la population française aux dioxines, furanes et PCB de type dioxine, p. 3.
- Un lien a été constaté entre la consommation de produits laitiers et les fractures osseuses.
Un examen de l’OMS, notant que les régions à faible consommation de produits laitiers et de calcium ont des taux de fractures inférieurs à ceux des régions à forte consommation de produits laitiers, a conclu que 500 mg/jour [de calcium] est suffisant et qu’un apport plus faible pourrait être adéquat dans les régions à faible taux de fractures . (…) Ces quantités inférieures pour un apport adéquat (par rapport aux États-Unis) ont des implications majeures pour les recommandations diététiques car de nombreux aliments contiennent des quantités modestes de calcium, et la consommation d’une grande variété de régimes sans produits laitiers peut amener 300 à 400 mg de calcium.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
Une consommation élevée de lait chez les filles adolescentes n’a pas été associée à un risque réduit de fracture de la hanche plus tard dans la vie, et chez les garçons adolescents, une consommation élevée de lait a été associée à un risque accru de fractures.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
Certaines de ces cultures [en Indonésie, au Mexique, en Inde, en Chine et en Afrique de l’Ouest] consomment également peu ou pas de produits laitiers, ce qui correspond souvent à une intolérance au lactose et à des taux de fracture osseuse inférieurs à ceux des pays à forte consommation de produits laitiers.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
- La consommation de produits laitiers est liée à des effets environnementaux négatifs importants
L’augmentation de la consommation de lait de 250 g/jour dans le régime de référence à 500 g/jour (un niveau inférieur aux recommandations alimentaires aux États-Unis) augmenterait les émissions de gaz à effet de serre et les effets environnementaux totaux. [Ce scénario ne pourrait pas être] combiné avec des améliorations des pratiques de production pour devenir une combinaison réalisable qui resterait dans les limites de la production alimentaire.
Rapport de la Commission EAT-Lancet.
Préférer des alternatives végétales aux produits laitiers (lait végétal, crème végétale, fromage végétal, …).
Restes et déchets de produits laitiers : jeter ou composter ?
Au lieu de jeter avec les déchets ménagers les restes et déchets de produits laitiers, les composter.
A Lausanne, les restes de repas peuvent être collectés dans les conteneurs à biodéchets afin d’être valorisés, soit pour la production d’énergie verte, soit en compost pour l’agriculture.
Abécédaire du tri de la Ville de Lausanne.