Sucre : oui ou non ?

Dans un régime alimentaire de référence sain et durable pour l’environnement, les sucres ajoutés sont présentes à hauteur de 31 g par jour (gamme possible de 0 à 31 g), ce qui représente une consommation calorique de 120 kcal. 

Rapport de la Commission EAT-Lancet.

“Toute la littérature scientifique nous pousse à le penser: une personne qui veut éviter le cancer se doit de limiter sérieusement sa consommation de sucre et de farines blanches. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 131.

« Nos gènes se sont constitués il y a plusieurs centaines de milliers d’années (…). Ils sont adaptés à l’environnement de nos ancêtres, et spécialement à leurs sources de nourriture. Or, nos gènes n’ayant que fort peu évolué, aujourd’hui comme hier, notre physiologie attend une alimentation semblable à celle qui était la nôtre quand nous mangions les produits de la chasse et de la cueillette (…) Aujourd’hui, (…) 56 % de nos calories proviennent de trois sources qui n’existaient pas au moment où nos gènes se sont développés :

• Les sucres raffinés (sucre de canne, de betterave, sirop de maïs, de fructose, etc.)
• Les farines blanches (…)
• Les huiles végétales (…)

Or ces trois sources (…) alimentent directement la croissance du cancer. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 124.

« Le biologiste allemand Otto Heinrich Warburg a reçu le prix Nobel de médecine pour avoir découvert que le métabolisme des tumeurs cancéreuses était largement dépendant de leur consommation de glucose (la forme que prend le sucre dans le corps, une fois digéré). (…) Lorsque nous mangeons du sucre ou des farines blanches, qui font monter rapidement le taux de glucose dans le sang (ce sont des aliments à « index glycémique élevé), notre corps libère immédiatement une dose d’insuline pour permettre au glucose de pénétrer dans les cellules. La sécrétion d’insuline s’accompagne de la libération d’une autre molécule, appelée IGF (insulin-like growth factor-I), dont la caractéristique est de stimuler la croissance des cellules [notamment des cellules cancéreuses]. Bref, le sucre nourrit et fait croître rapidement les tissus. Parallèlement, l’insuline et l’IGF ont aussi pour effet commun de donner un coup de fouet aux facteurs d’inflammation (…) qui, eux aussi, agissent comme des engrais au profit des tumeurs. » (p. 125 s.)

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 125 s.

Ce lien entre sucre et inflammation se vérifie également en lieu avec l’acné, « due – entre autres mécanismes – à une inflammation de l’épiderme » (Anticancer, p. 127)

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 127.

« Loren Cordain, chercheur en nutrition à l’université du Colorado est allé avec une équipe de dermatologues examiner la peau de 1200 adolescents coupés du monde dans les îles Kitavan en Nouvelle-guinée, et de 130 Indiens Aché qui vivent isolés au Paraguay. Dans ces deux populations, ils n’ont en effet trouvé aucune trace d’acné. (…) Les chercheurs attribuent cette étonnante découverte aux habitudes nutritionnelles de ces peuples qui ont conservé le régime alimentaire de nos lointains ancêtres : aucune source de sucre raffiné ni de farine blanche, et donc aucun pic d’insuline ou d’IGF dans leur sang. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 127 s.

Les sucres (sucre blanc, sucre roux, miel, sirop d’érable, sirop de maïs, dextrose) ont un index glycémique élevé.

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 132.

« Consommés en excès, [les sucres] font grossir, font monter le taux de triglycérides dans le sang et peuvent (…) contribuer à la résistance à l’insuline. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 130.

Autres aliments et boissons avec index glycémique élevée : miel, farine blanche, pain blanc, pâtes, riz blanc, viennoiseries, céréales raffinées, pommes de terre, confitures, fruits en sirop, boissons sucrées, alcool. 

Pour réduire les risques de progression du cancer, il faut préférer des aliments à index glycémique bas. On considère que l’index glycémique est bas s’il est inférieur à 55. Les aliments à index glycémique bas contribuent également « à faire fondre la graisse tout en la remplaçant par du tissu musculaire. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 126 à 132.

Les sucres ajoutés peuvent être remplacés :

• par du sirop d’agave, dont l’index glycémique (entre 15 et 21) est trois à quatre fois plus bas que le sucre blanc (David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 129)
• par du miel d’acacia, qui a un index glycémique bas parmi les miels (de l’ordre de 30) (David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 130)
• par du xylitol

« Le xylitol, un extrait de l’écorce de bouleau, a un pouvoir sucrant très fort avec seulement un tiers des calories des autres sucres. Il ne fait pas monter la glycémie ni l’insuline. C’est même le seul sucre qui soit associé à une réduction du risque de caries dentaires. »

David Servan-Schreiber, Anticancer, p. 130.

• dans les biscuts ou gâteaux, par de l’okara, à savoir les résidus de la préparation de lait végétal à base de fruits à la coque. (Florence-Léa Siry, 1, 2, 3 Vies : Recettes Zéro Gaspi, p. 46)

Sucre : en emballage ou en vrac ?

Voir Vrac.